3 mars 2021
« Bonjour Père xxxxx
Je poursuis ce jour dans la mise par écrit des ressentis profonds qui persistent à jaillir telle une source en mon coeur.
Et là justement, je désire plus que tout me laisser guider par ce qui l'habite, tel un tout-petit accordant plus d'importance à la voix de sa mère qui l'appelle affectueusement à la suivre de près sur le petit sentier sinueux, plutôt qu'à son envie de flâner de ci de là, en virevoltant entre les buissons fleuris aux multiples parfums exquis, et en réfrénant ensuite son désir personnel de plutôt s'accroupir afin de mieux suivre des yeux les petits coléoptères émergeants de flaques d'eau stagnante, qui alimenteraient assurément un scénario pour son imaginaire débridé.
Pardonnez moi cette envolée poétique, mon père, qui est là juste pour introduire le fait que de moi même, je serai délibérément parti vers tout autre chose que ce qui va être, plutôt dans la direction d'une chronologie bien ordonnée de ce qui a trait à ce que le Seigneur m'a invité à Lui être, mais je ne puis résister à ce que l'Esprit Saint et la sainte Vierge m'inspirent de dire pour le moment.
...
Et donc, pour l'heure je discerne que cela se doit d'être exposé par le biais des Mystères du Rosaire, sans m'occuper de leur ordres respectifs dans leur succession au fil des grains.
Ma logique purement humaine aurait alors opté à ce que ce fut par le premier Mystère Joyeux que je doive débuter, ... mais justement non !
J'ai au coeur à présent d'uniquement me fixer sur le second Mystère Lumineux, les noces de Cana.
Alors je me remet debout et tout en courant, je rejoins Maman, qui je sais va me prendre la main afin que nous continuions unis ensemble le petit sentier sinueux.
Et ce qui remonte en moi, ce sont les lumières nouvelles qui ont surgies en mon coeur en méditant ce second Mystère Lumineux, depuis les premiers jours de l'appel que le Seigneur m'a adressé. Et elles se concentrent essentiellement sur le tout début de cet épisode relaté dans l'évangile de saint Jean, hautement symbolique, dès le premier verset du chapitre deux.
D'une part, cela débute par "Le troisième jour". Or ce n'est pas une réelle information de temps, puisqu'il n'est pas mentionné à partir de quoi ou de quand il faut compter l'hypothétique premier jour.
C'est donc bien plus un fait, et donc le troisième jour, c'est avant tout celui de la Résurrection.
Pour s'en convaincre s'il est besoin, il suffit de voir la phrase juste d'avant celle ci, qui est celle qui clos le premier chapitre de l'évangile de St Jean:
"Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme."
Il y a pour moi, une phrase à mettre en parallèle avec celle ci, c'est ce verset de saint Luc dans les Actes des Apôtres, lorsque Étienne se fait lapider : "Voici que je contemple les Cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu."
Cette phrase est la pleine réalisation de la précédente.
Or entre les deux, il s'est passé un fait capital; l'arrestation, la Passion et la mort du Christ, suivi de Sa Résurrection au troisième jour.
Voilà donc le lien, qui fait que saint Jean peut faire débuter l'épisode des noces de Cana par "le troisième jour", synonyme caché du "à l'heure de notre mort" qui clos notre prière de l'Ave Maria.
(Ce n'est pas de la théologie, mais seulement ce qui émane de mon coeur !)
Et justement, quand saint Etienne prononce cette phrase qui décrit sa vision du Ciel et que Jésus avait prédit à Nathanaël, c'est bien à l'heure même de sa mort corporelle.
Du coup, j'aime à me dire que l'épisode des noces de Cana est à voir comme au delà de la vie terrestre, qu'il a une grande importance, et que peut être même qu'il y a un lien véritable au fait que Saint Jean Paul II fit de lui un des nouveaux Mystères Lumineux qui viennent s'ajouter au Rosaire pour notre génération d'aujourd'hui, et la mission qui m'est confiée et qui se base sur ce que Marie à réellement accomplie lors de cet évènement, et qui est trop souvent passé sous silence. Faire devancer l'Heure prévue !
C'est pourquoi je reprend les faits en les considérants avec la nouvelle traduction des textes Bibliques issus d'AELF, dans une optique en lien avec ce que je viens de dire ci dessus:
Il y a des invités qui n'ont pas de vin. On avait l'habitude de dire "les invités n'ont plus de vin", comme s'ils en avaient déjà tous bu. Mais il est bien mentionné en Jn 2;3 que Marie dit : "Ils n'ont pas de vin".
Elle signifie ainsi qu'un partie de la tablée n'en a pas eu, alors que d'autres s'en sont déjà réjouis. Cela exprime que bien que tous soient des invités, des êtres qui ont tous acceptés de pousser la porte du domaine pour y entrer, ils ne bénéficient pas tous de la plénitude qui réjouit au plus haut point.
Il y a pareillement deux cas de figure pour tous ceux qui une fois la mort de leur corps survenu, ont dit oui à Dieu.
D'un coté, les bienheureux qui jouissent déjà des félicités du Ciel, et de l'autre, les âmes en état de Purgatoire, qui elles n'en ont pas encore bénéficiés parce qu'elles doivent d'abord parfaire la blancheur de leur robe de convives.
"Ils n'ont pas de vin". Si la Vierge Marie prononce ces paroles, c'est dans un but précis, et non simplement pour faire constater le fait à Jésus. Le Seigneur en comprend immédiatement le sens, tant ils sont liés ensemble parce que Mère et Fils, si bien qu'avant même que Celle ci n'ait le temps de formuler de sa bouche la réelle faim de son coeur, Il déclare; "Femme, que me veux tu ? Mon heure n'est pas encore venue !"
Si Jésus prend la peine de lui répondre cette deuxième partie de la phrase, c'est qu'en fait Il a évidemment compris la pensée de Marie, qui peut à présent se voir être transposée en ces termes :
"Ô Mon Seigneur, toutes ici t'ont dit oui ! Et quoique pour celles ci, elles aient la nécessité de devoir se purifier au Purgatoire jusqu'à ce qu'elles parviennent à obtenir la beauté éclatante qui les fasse s'unir pleinement à Toi, que l'offrande de ma prière à Ta Divine Miséricorde pour chacune d'entre elles, fasse grandement hâter cet instant, que Toi le premier aspires tant ! "
Quant à la première partie de la phrase que la nouvelle traduction biblique fait transcrire "Femme, que me veux tu ?", au lieu de " Femme, qu'il y a t-il entre toi et Moi ?" et dont nous nous souvenons cependant toujours, c'est justement pour souligner que Marie, certes la mère de Jésus si pure et si sainte, n'est néanmoins qu'une créature, toute autant issu du vouloir de Dieu que ça l'a été, que ça l'est et que ça le sera pour chaque personne. Mais que si pourtant Elle peut par Ses prières, effectivement obtenir concrètement quelque chose de l'incréé qu'est Dieu, qui n'a pour autant pas besoin de rien d'autre que Lui même pour accomplir ce qu'Il veut, quand Il veut, c'est que cela nous est à présent donné à nous aussi, et même demandé de nous y impliquer nous aussi concrètement, puisque Jésus à fait de nous, du haut de Sa Croix, Ses sœurs et Ses frères en nous donnant à Marie.
Et puisqu'elle est notre Mère à nous aussi, nous pouvons donc faire pleinement valoir notre hérédité spirituelle devant le Père, avec Celle qui se voit être attribuer d'un nouveau titre : Devanciatrice de l'Heure prévue.
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L'heure prévue, c'est celle, ou pour chacune des personnes en Purgatoire, elle s'entendra dire personnellement ; " Viens, entre Mon enfant ! Ta purification est à présent entièrement achevée, alors viens sur mon Cœur !"
De ce fait, pour répondre à la confiance immodérée de Sa Mère dans ce contexte actuel si particulier, qui souhaite que nous nous unissions à présent à sa même prière, que fait Jésus ?
Il invite les serviteurs que nous aussi sommes appelés à être à présent, à prendre nos amphores - que sont nos prières, nos chapelets, l'offrandes de nos maux divers, l'Eucharistie...etc. - pour aller puiser de l'eau au puits afin de revenir remplir les grandes jarres de la Miséricorde. Et ce, jusqu'à ce qu'elles soient pleines, peu importe nos soifs, nos douleurs et nos fatigues.
Alors seulement après, parce qu'Il désire ne pas se dispenser de nous, Il changera pour les âmes du Purgatoire l'eau en vin. (Et le vin en Son Précieux Sang). C'est à partir de ce moment là que tout devient Son affaire à Lui seul, mais pas avant les mots de Maman 'Faites tout ce qu'Il vous dira".
J'arrête là pour aujourd'hui mon père, en vous souhaitant tout le meilleur, et en sentant déjà que mes prochains mots se porteront sur le Mystère de la Présentation de Jésus au Temple, et plus particulièrement sur le glaive de Marie ...
A bientôt, Thierry »